Le chemin des paysans-batisseurs :
Les paysans-bâtisseurs vivarois construisirent de leurs mains ces murs de soutènement en pierres sèches, créant ainsi ces terrasses ; parcelles de terre cultivable, plus ou moins larges suivant la déclivité du sol ; nommées dans le langage de l’architecture vernaculaire du lieu : « accol, faïsse, échamp... »
L’auteur Jean-François BLANC dans son livre « Terrasses d’Ardèche » nous renseigne très bien sur l’histoire de ces murs construits entre le XIème et le XIXème siècle.
Il écrit : « ...d’une véritable architecture agraire, d’un jardin de Babylone du pauvre, d’une création tout à la fois collective, séculaire, continue et évolutive d’un peuple ardéchois dont la volonté de vivre se heurtait à d’innombrables difficultés. On aimerait pouvoir connaître les hommes qui ont introduit dans ce pays ces pratiques, leurs noms, leurs idéaux, connaître les principales étapes de l’extension de ces champs de murs qui tapissent nos versants, et comprendre du même coup ce que le présent doit au passé dans ce pays d’Ardèche. »
Ces hommes avaient aussi un combat à mener contre un ennemi naturel, le ravinement de leur terre nourricière par le ruissellement en période de gros orages, d’où la nécessité d’aménager des canaux empierrés en limite de terrain, de haut en bas, afin d’évacuer les eaux de pluie vers les nombreux ruisseaux comme celui de Toufache et du Bulien à l’Ouest et au Sud, eux aussi aménagés pour limiter l’érosion des terres .
Lire plus